Il est indéniable que la consommation et l’exploitation animale représentent aujourd’hui un enjeu économique, environnemental et sanitaire majeur. Consommer de façon consciente et responsable reste selon moi le choix le plus accessible et logique. Nous sommes des omnivores, nous mangeons de TOUT mais devons apprendre à consommer en adéquation avec les impératifs contemporains. Néanmoins, je suis ouverte à (presque) tout essayer et à me faire mon avis à travers l'expérience. Ne plus consommer de produits d'origine animale, ça dit quoi ?
LES 2 RAISONS PRINCIPALES de ce défi plant-based (à base de plantes) :
Curiosité gustative et nutritionnelle
J’aime manger et cuisiner, toujours avide de nouveauté et d’originalité dans mon assiette principalement dans l’utilisation différente des produits connus.
Conviction personnelle et désir de valorisation des produits locaux
Le régime végétalien (ou végétarien strict selon certains) a pour avantage de tirer parti du maximum des ressources végétales alimentaires en jouant de manière inventive et astucieuse avec les goûts et les textures. Des plantes riches en protéines méconnues ou peu utilisées, riches en fer ou autres vitamines, minéraux et oligo-éléments essentiels.
POSTULAT DE DÉPART :
Le corps humain est une machine extraordinaire, capable de beaucoup de choses, on le sait. Des travaux* ont, par exemple, démontré que la disponibilité et l’assimilation des protéines d’origine végétale étaient plus faibles que celles d’origine animale. Cependant, en étudiant des sujets végétariens et végétaliens, il s’est avéré que ces paramètres s’amélioraient. Serait-il donc possible que notre métabolisme s'adapte à ne plus recevoir d'aliments d'origine animale ? Tout du moins, d'un point de vue d'apport protéique, pouvons-nous devenir végétariens ? ou végétaliens ? Le Docteur Pélissier en discute également dans son livre** sur les bienfaits ou risques des régimes végétariens.
[...] avec le temps et les modes de consommation changeant, les besoins nutritionnels sont susceptibles d'évoluer.
La question de la vitamine B12, indispensable à l’organisme et uniquement présente dans les produits animaux révèle selon moi un non-sens quant à l'adoption du végétarisme. La nécessité de se complémenter en plus de son alimentation témoigne d’une incohérence simplement biologique. De même pour le fer, mais son cas est un peu différent vu qu'on le trouve dans certains végétaux. Si je n’ai pas tout ce qu’il faut grâce à ce que je mange (et bois), je ne mange pas correctement ou de façon adaptée à ma condition d’être humain. Malgré tout [ndlr : je sentais déjà la haine de certains...ma réflexion reste très ouverte et flexible], je pense tout de même qu’avec le temps et les modes de consommation changeant, les besoins nutritionnels sont susceptibles d'évoluer. Peut-être n’aurons-nous plus besoin de vitamine B12 par exemple…
QUELLES SONT LES RÈGLES ?
Aucun aliment d’origine animale. Ni lait, œufs, yaourt, miel …
Consommer des aliments végétaux locaux (plantés et récoltés en Guadeloupe)
Seules exceptions : huile d’olive (l’huile de coco de qualité reste chère et difficile à trouver), oignon, ail et échalote #LIFE
MES CRAINTES ET QUESTIONNEMENTS DE DÉPART :
Le régime alimentaire excluant tout produit d’origine animale s’accompagne bien souvent d’un suivi en termes d’apport en protéines, fer et vitamine B12. Où se procurer ces 3 éléments généralement puisés dans les aliments d’origine animale ?
Les protéines, pas de souci, on en trouve dans de nombreuses légumineuses, certaines plantes comme le moringa ou le jacquier.
Le fer, même constat, moringa, légumineuses, épices, épinards…
La vitamine B12 cependant reste le seul élément que l’on ne retrouve pas chez les végétaux…Seule solution : la complémentation.
Où trouver les produits ? Les fruits et légumes c’est assez facile, mais les pois…le jacquier…
Le veganuary est, chez les anglosaxons, le mois de sensibilisation et de défi de consommation vegan (vegan – january, soit janvier végan). Le véganisme est un mode de consommation qui va plus loin que l’alimentation. Ma préoccupation reste cependant purement alimentaire, donc je ne parlerai pas de véganisme dans ma démarche mais plutôt de végétalisme ou de végétarisme strict. Néanmoins, ce challenge se déroulant pendant un mois, mon idée préliminaire était elle aussi de me lancer un défi sur 1 mois entier. Finalement, 1 semaine suffira [ndlr : c'est beaucoup 1 mois mine de rien] pour commencer puis une deuxième si le défi se présente bien, et pourquoi pas 1 mois complet. Une chose est sûre, mon but ultime est de passer à une consommation végétalienne hebdomadaire supérieure à ma consommation actuelle d’omnivore. Plus question d’1 jour de temps en temps mais plutôt 3, voire 4 jours/semaine ou même plus!
© Crédit photos : Olive & A - Dami
*Jacques Guéguen et al. ; Les protéines végétales : contexte et potentiels en alimentation humaine (2017)
**Docteur Edouard Pélissier ; Végétarien, vegan ou flexitarien? Ce qui est bon pour la santé (2019)
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